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La quête de reconnaissance qui fait souffrance

  • Photo du rédacteur: marie LEBALEUR
    marie LEBALEUR
  • 21 nov. 2024
  • 4 min de lecture

Pour commencer, je voudrais citer A. Eiguer qui exprime finement l'importance de la reconnaissance de soi par l'autre, pour ensuite pouvoir vivre pleinement sa vie, pour soi. Il pointe donc l'indispensable qu'est l'autre dans cette quête de soi et à quel point l'autre doit rester différencié de soi pour pouvoir pleinement nous reconnaitre. Il écrit "Nous sommes portés à la reconnaissance d'autrui parce que nous le méconnaissons. Nous nous méconnaissons aussi. Il restera toujours une part d'ombre chez chaque membre du lien. En ce sens, le processus de reconnaissance n'est jamais achevé.".


Nous pouvons observer dans la vie quotidienne, bon nombres de personnes en quête d'une reconnaissance, auprès d'autrui. Nous pouvons l'entendre dans le discours commun, à travers "Je n'ai pas été reconnu à la hauteur de mon investissement dans cette affaire", "On ne me reconnait pas à ma juste valeur" ou encore "J'aimerais que l'on reconnaisse ma place dans la fratrie". Cette envie d'être reconnue devient souffrance quand l'envie laisse place au besoin. Le besoin induit la notion de manque qui doit être satisfait. La spécificité de cette satisfaction est qu'elle est perçue comme indispensable à la vie; la notion du vital est engagé. Je parlerais donc, ici, du besoin de reconnaissance avec la notion de réccurence.


Mais qu'est-ce que la reconnaissance? La définition que l'on trouve dans le dictionnaire fait référence à la reconnaissance du lien parental :"acte par lequel on reconnait offciciellement être le père ou la mère d'un enfant". La première reconnaissance de soi comme existant pour l'autre et différent de l'autre, arrive ainsi dès notre existence, avant même notre naissance.


Ce constat m'amène à me replonger dans les oeuvres de plusieurs grands noms de la Psychalyse comme M. Bydlowski, S. Ferenczi, H. Searles, D.N. Stern, D.W. Winnicott, pour démontrer les "outils psychiques" disponiblent pour que le parent reconnaissance son enfant comme le sien, comme existant; ce qui permettra à ce dernier d'acquérir une certaine confiance en lui, pour pouvoir reconnaitre et affronter le monde extétieur avec sérénité.

  • La reconnaissance parentale doit passer par l'acceptation de l'enfant réel comme sien, en faisant le deuil de l'enfant fantasmé, idéalisé. Depuis la prime enfance, on a pu fantasmer l'enfant dont on rêvait, que l'on souhaitait. Or, le bébé réel, à naître ou né, n'est pas celui idéalisé. Ce travail de deuil peut être compliqué pour certain. Si l'enfant réel n'est pas accepté dans son entièreté, le dévelloppement identitaire de ce dernier peut être impacté, et donc il va être dans une recherche de reconnaissance auprès d'un autre. Le merveilleux ouvrage de H. Searles "L'effort pour rendre l'autre fou" théorise, entre autres, les causes et conséquences psychiques de cette non reconnaissance primaire de l'enfant réel.


  • La notion de reconnaissance parentale peut être associée à la théorie de D.W. Winnicott parlant de "la mère suffisamment bonne" dans son peuvre "De la pédiatrie à la psychanalyse". En effet, dans les fonction de "Holding", "Handling" et "Objet-presenting", nous pouvons entendre l'importance de la reconnaissance parentale pour pour que le bébé (puis l'enfant) puisse instaurer une relation entre lui et son lui réel, luiet son corps, lui et son environnement. L'interprétation parentale joue, ici, un rôle primordial car sa justesse déterminera le rapport de l'enfant au monde et son rapport à soi donc son narcissisme. Elle est essentielle pour que, par la suite, le sujet ne ressente pas ce besoin psychique continu de reconnaissance d'autrui, afin de pallier une faille narcissique.


  • Après avoir esquisser l'importance d'être reconnu comme pouvant être existant réellement sans devoir correspondre, répondre ou prendre soin d'un fantasme ou d'un idéal parental, je pense important d'aborder l'autre reconnaissance indispensable pour se construire un narcissisme sécurisé et sécurisant: celle convoquée dans le transitivisme car elle vient convoquer les prémices de cette interdépendance entre l'Autre et Soi, la reconnaissance de Soi par l'Autre mais également de l'Autre par Soi qui vient esquisser les bases narcissique d'un être. C'est une notion amenée par J. Bergès dans son oeuvre "Jeu des places de la mère et de l'enfant. Essai sur le Transitivisme". Il s'agit du moment où le parent s'adresse à son enfant car il fait l'hypothèse d'un savoir chez lui. Ce savoir est ressenti par le parent comme une demande de la part de l'enfant. Il convoque donc le désir du parent à comprendre, reconnaitre les besoins et envies de son enfant. Afin que cela soit porteur et constructeur pour l'enfant, il faut que les identifcations et interprétations parentales soient suffisamment justes car l'enfant doit pouvoir s'y reconnaitre.


Ne pouvant tout développer ici, je me dois de m'arrêter là, en sachant que les éléments énoncés ne sont qu'une infime partie de tous les mouvements psychiques, les relations etc nécessaires à la construction psychique d'un individu.

 J'ai voulu démontrer que la quête réccurente de reconnaissance peut être l'expression d'un besoin psychique qui répond à des traumas infantiles inconscients prient dans les relations précoces. Il est important d'entendre le mot "trauma" au sens d'un évenement qui vient faire effraction. Chercher la reconnaissance, pour ne plus souffrir de ce trauma infantile: le ressenti d'une méconnaissance parentale, un sentiment de non connaissance de soi par l'Autre. Un besoin répétitif pour tenter de tenter de réparer, apaiser une défaillance de reconnaissance de soi infantile par les Autres.


Pour conclure, je me suis permise la rédaction de ces quelques lignes pour tenter d'illuster l'importance de prendre en considération ses souffrances psychiques quotidiennes. Elles ne sont pas anodines et peuvent renvoyer à des souffrances plus archaïques et plus douloureuses. A travers ce texte, je voulais démontrer que les souffrances de l'âge adulte viennent convoquées, exprimées des conflits psychiques de l'infans. C'est ici que l'importance d'une thérapie prend tout son sens. Une psychothérapie, c'est s'autoriser à prendre le temps de penser ses maux par des mots, mais également s'autoriser à penser avec son âme d'enfant ce que l'on perçoit avec ses yeux adultes; et ce process n'est thérapeutique qu'avec le cadre thérapeutique des séances (cf. l'article "le cadre thérapeutique").


















 
 
 

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